- ENVIRONNEMENT
Nous offrons des services sur les cinq thématiques suivantes : Adaptation au changement climatique ; Atténuation du changement climatique ; Stratégies et politiques climat ; Restauration et gestion durables des terres ; Préservation de la biodiversité.
La biodiversité mondiale est largement méconnue : 1,9 millions d’espèces sont répertoriées dans le Catalogue of Life mais il en existerait a priori quatre fois plus, soit 8,7 millions ! Et sur ces 8,7 millions, près d’un million sont menacées d’extinction… La 6ème extinction de masse de la biodiversité est en cours.
Les enjeux
Le rapport d’analyse globale sur la biodiversité, publié en 2019 par la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services éco systémiques (IPBES), est glaçant. On cite généralement les deux principaux constants de ce rapport : 1 million d’espèces sont menacées d’extinction et 75% des écosystèmes sont dégradés à l’échelle mondiale…Mais d’autre chiffres sont éloquents et inquiétants : 1/3 des terres et 75% des ressources en eau douce sont destinées à l’agriculture ou à l’élevage ; la quantité de ressources extraites chaque année dans le monde (de façon durable et non durable) a doublé depuis 1980 ; les zones urbaines ont plus que doublé depuis 1992 ; la pollution par les plastiques a été multipliée par dix depuis 1980…Cinq facteurs principaux expliquent ces impacts : destruction des habitats des espèces ; surexploitation des espèces ; pollutions chimiques ; dérèglement climatique ; espèces invasives. Enfin, les scénarios de prospection à l’horizon 2050 présentés dans ce rapport sont tous pessimistes sauf un, sous-tendu par un changement complet de modèle de développement. Les enjeux sont donc colossaux et les réponses à apporter doivent être inédites et à la hauteur de ces enjeux.
Nos services
Nous sommes en mesure de coordonner des diagnostics de biodiversité, tant faunistique que floristique, en mobilisant notre expertise interne et des experts tiers spécialisés sur des écosystèmes spécifiques ou certaines classes animales. Nous mettons aussi à contribution notre expertise dans différents domaines connexes (changement climatique, agriculture durable, gestion forestière, cartographie et télédétection, etc.), afin d’avoir une approche holistique et multidisciplinaire et prodiguer des appuis-conseils à même de relever les défis sociaux, économiques et environnementaux de la préservation de la biodiversité. Enfin, nous contribuons à la formulation et à l’évaluation de projets ayant des enjeux relatifs à la biodiversité, à la réalisation d’études spécifiques sur la biodiversité, à la formation et au renforcement de capacité des agents de l’État, des collectivités territoriales, de la société civile et du privé pour promouvoir les approches et bonnes pratiques éprouvées en matière de préservation de la biodiversité.
ADAPTATION AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Dans son dernier rapport (AR6, 2022), le GIEC estime que 3,3 milliards de personnes vivent dans un contexte de forte vulnérabilité au changement climatique et qu’il pourrait y avoir, d’ici 2050, 143 millions de déplacés climatiques supplémentaires rien qu’en Amérique latine, Afrique subsaharienne et Asie du Sud-Est. C’est pourquoi nous œuvrons à l’identification et au déploiement de mesures d’adaptation.
Les enjeux
Le changement climatique a eu des effets néfastes généralisés sur les écosystèmes (perturbation de la structure et de la composition des milieux, et de la phénologie des espèces) et les sociétés humaines (moindre disponibilité en eau et en produits alimentaires, détérioration du bien-être physique et mental des populations, risques sur les bâtiments et infrastructures, etc.). En particulier, l’augmentation de l’intensité et de la fréquence des évènements climatiques extrêmes a déjà eu des effets irréversibles sur les écosystèmes et les sociétés humaines poussés au-delà de leur capacité d’adaptation. La vulnérabilité au changement climatique est très inégalement répartie au niveau spatial : par ex, entre 2010 et 2020, la mortalité humaine due aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes était 15 fois plus élevée dans les régions très vulnérables que dans les régions très peu vulnérables. Par ailleurs, l’objectif de maintenir le réchauffement global sous le seuil de +1,5°C n’est probablement plus atteignable, ouvrant la porte à des dommages irréversibles (points de bascule ou « tipping points »), telle que la disparition de la forêt amazonienne. Face à cela, comme le déplore le GIEC (AR6, 2022), les mesures d’adaptation sont inégalement réparties, trop souvent de court-terme et largement insuffisantes.
Nos services
Nous menons des analyses de la vulnérabilité actuelle sur un système donné (territoire ou filière) : décrire les grandes caractéristiques socioéconomiques et naturelles/biophysiques ; identifier les paramètres climatiques auxquels le système est le plus sensible ; décrire les changements climatiques déjà observés et leurs impacts actuels sur le système. Sur ces bases, nous analysons la vulnérabilité future en utilisant des projections climatiques (issues de divers modèles et scénarios climatiques). In fine, nous identifions des options possibles d’adaptation, qu’elles soient endogènes (déjà connues mais peu diffusées) ou exogènes et aidons les acteurs locaux à les analyser et les prioriser (efficacité technique ? coûts ? acceptabilité sociale ? etc.) puis à élaborer des stratégies et des plans d’action d’adaptation au changement climatique. De façon transversale, les concepts, données et outils étant complexes et souvent faiblement connus, nous fournissons des formations ad hoc pour des publics variées (paysans ou éleveurs, agents des services publics ou des ONG, décideurs politiques, etc.).
ATTENUATION DES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Limiter le réchauffement climatique sous +1,5°C parait quasiment hors d’atteinte…Mais le défaitisme et l’inaction ne sont pas des options. Le secteur de l’agriculture, de la forêt et de l’utilisation des terres (AFOLU), qui représente près d’1/4 des émissions mondiales de GES, est à la fois une partie du problème et une partie de la solution.
Les enjeux
Dans son dernier rapport (AR6, 2022), le GIEC estime que le réchauffement climatique a déjà atteint +1,07°C sur la période 2011-2020 par rapport à la période 1850-1900 et qu’il pourrait atteindre, d’ici 2100, +1,4°C à +1,8°C dans les scénarios les plus optimistes…et +4,4°C dans le scénario le plus pessimiste. Rester sous les +1,5°C – le but affiché de l‘Accord de Paris, signé en 2015 – implique de réduire drastiquement et immédiatement les émissions de GES, et d’atteindre la neutralité carbone (compenser les émissions de GES par la séquestration de carbone) peu après 2050. Dans son rapport spécial « Climate Change and Land » (2019), le GIEC estime que le secteur AFOLU représente près d’1/4 des émissions mondiales de GES et plus spécifiquement 13% des émissions de CO2, (notamment dues à la combustion de biomasse et à la baisse du carbone des sols) 44% des émissions de CH4 (notamment dues à la fermentation anaérobie dans l’élevage et en riziculture), 82% des émissions de N2O (notamment dues à la fermentation aérobie due au drainage des sols et au stockage de fumier, et à l’utilisation d’engrais azoté). Produire autant dans l’agriculture et l’élevage, en s’adaptant au changement climatique et en limitant l’impact GES sont les objectifs de l’agriculture climato-intelligente et de l’agro écologie.
Nos services
Nous analysons les profils d’émissions/absorptions de GES du secteur AFOLU, que ce soit à échelle locale ou nationale, selon une approche filière ou une approche territoriale, en utilisant des méthodes d’analyse de type « sources et puits » (GIEC) ou de type « cycle de vie » (GHG Protocol et autres standards/outils). En nous appuyant sur nos expériences pratiques et les capitalisations en termes d’agriculture climato-intelligente et d’agro écologie, nous identifions les pratiques d’atténuation possibles et aidons les acteurs locaux à les analyser et les prioriser (efficacité technique ? coûts/bénéfices ? acceptabilité sociale ? etc.). Nous accompagnons les acteurs locaux dans la mise en place et le suivi-évaluation d’actions pilotes en termes d’atténuation, afin de les affiner et de les mettre à l’échelle. De façon transversale, les concepts, données et outils en termes d’atténuation étant complexes et souvent faiblement connus, nous fournissons des formations ad hoc pour des publics variées (paysans ou éleveurs, agents des services publics ou des ONG, décideurs politiques, etc.).
RESTAURATION ET GESTION DURABLES DES TERRES
13% des terres émergées, l’équivalent de l’Amérique du Sud, sont dégradées à cause de pressions anthropiques et climatiques croissantes, et pourraient être restaurées ! La restauration des forêts et paysages (RFP) et la Gestion durable des terres (GDT) ont des impacts environnementaux et sociaux énormes, et doivent être mises à l’échelle.
Les enjeux
Les pays du Sud sont durement touchés par la dégradation des terres. C’est notamment le cas des pays du Sahel, confrontés à de fortes contraintes naturelles (pluies souvent violentes et donnant lieu à un fort ruissellement ; températures élevées ; aridité forte ; sols souvent sableux, peu profonds, déficients en phosphore et azote, avec un faible taux de matière organique), qu’exacerbent les changements climatiques et les pressions anthropiques (boom démographique, hausse des besoins en terres agricoles, en terres de parcours, en bois de feu…Le tout dans un contexte souvent marqué par une faible gouvernance, une faible décentralisation et une insécurité foncière). Pourtant, les populations du Sud, notamment du Sahel, dépendent fortement des ressources naturelles pour répondre à leurs besoins alimentaires (agriculture, élevage, pêche, produits forestiers non ligneux – PFNL), leurs besoins en énergie de cuisson (bois et charbon), leurs besoins en produits de pharmacopée traditionnelle, etc. Restaurer ces terres dégradées puis les gérer durablement a donc un impact important sur la réduction de la pauvreté, l’amélioration de la sécurité alimentaire, la restauration des services éco systémiques et l’adaptation aux effets du changement climatique.
Nos services
Nous nous inscrivons pleinement dans les initiatives internationales de RFP et GDT telles que la Neutralité en matière de dégradation des terres, le Défi de Bonn, l’Initiative africaine pour la restauration des terres (AFRI100), la Grande muraille verte, etc. Nous mettons à contribution notre expertise et nos compétences dans différents domaines connexes à la GDT (changement climatique, agriculture durable, gestion forestière, bioénergies, reboisement, cartographie et télédétection, etc.), afin d’avoir une approche holistique et multidisciplinaire à même de relever les défis sociaux, économiques et environnementaux de la GDT, de manière pragmatique et raisonnée. Nous contribuons à la formulation et à l’évaluation de projets, à la réalisation d’études spécifiques, à la formation et au renforcement de capacité des agents de l’État, des collectivités territoriales, de la société civile et du privé pour promouvoir les approches et bonnes pratiques éprouvées en matière de GDT.
STRATEGIES ET POLITIQUES CLIMAT
Depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992, 30 ans de négociations internationales sur le climat complexes, parfois difficiles mais ô combien essentielles ! Il reste beaucoup à faire mais nous croyons en la possibilité d’une action collective et concertée et nous accompagnons les pays du Sud en ce sens.
Les enjeux
Les derniers (à polluer) seront les premiers (affectés) ! Les pays en développement, qui ont peu émis de GES par rapport aux pays industrialisés, subissent déjà de plein fouet les effets des changements climatiques et les subiront encore d’avantage. Les pays du Nord, porteurs de la « dette climatique » rechignent à investir pour baisser leurs émissions et aider les pays du Sud, notamment les pays les moins avancés et les petits États insulaires très vulnérables, à s’adapter… Et pourtant : le coût de l’inaction est énorme : dans son dernier rapport (AR6, 2022), le GIEC estime que les dépenses en faveur de l’atténuation pour rester sous les +2°C oscilleraient entre 0,04% et 0,09% du PIB en moyenne par an sur la période 2020-2050 par rapport à un scénario sans atténuation…Et les coûts des dégâts climatiques liés à l’inaction oscilleraient entre 3% à 30% du PIB mondial en 2100, selon les scénarios climatiques. Pour les pays en développement incités à mettre en place des Actions nationales appropriées d’atténuation (NAMA) conformément au Plan d’action de Bali en 2007, puis des Contributions déterminées au niveau national (CDN) conformément à l’Accord de Paris en 2015, l’enjeu est de concilier lutte contre la pauvreté, adaptation au changement climatique et contrôle de leurs émissions de GES.
Nos services
Nous avons l’expertise nécessaire pour mener des diagnostics dans le secteur AFOLU, à l’échelle locale ou nationale, en termes d’atténuation (profils d’émissions/absorptions de GES et options d’atténuation possibles) et en termes d’adaptation (vulnérabilité actuelle et future au changement climatique et options d’adaptation possibles). Sur ces bases, en tenant compte des objectifs de développement globaux (notamment réduction de la pauvreté et sécurité alimentaire) et spécifiques (politiques sectorielles sur l’agriculture, la forêt, l’élevage, etc.), nous aidons les acteurs locaux à analyser et prioriser les actions d’atténuation et d’adaptation (efficacité technique ? coûts/bénéfices ? acceptabilité sociale ? modalités de mesure-rapportage-vérification (MRV), etc.) et à les transcrire dans des documents stratégiques (CDN, Rapport d’actualisation biennaux, Communication nationale, politiques sectorielles, etc.). Nous sommes directement compétents sur le secteur AFOLU, souvent très émetteur et très vulnérable au changement climatique dans les pays du Sud, mais nous sommes aussi en mesure de coordonner l’appui à une stratégie climat, par nature intersectorielle et complexe, en nous entourant d’experts en atténuation et adaptation dans les autres secteurs (énergie, industries, transport, etc.).